top of page
Iconographie
Dak’Art, une déambulation dans la créativité africaine
Mouhamed Alao Koudous Amoussa
Responsable éditorial de la revue Global Africa
///
Plan de l'article
///
La quinzième édition de la désormais célèbre biennale de l’art africain contemporain, Dak’Art (07 novembre au 07 décembre 2024) a fini de réconcilier l’Art avec les habitants de Dakar, dans toute leur diversité. À chaque édition, Dakar se transforme un peu plus en ville-musée, ville-monde où le talent et la créativité s’exposent, s’épanouissent, se donnent en vedettes. Chaque passage dans une galerie, une rue, une esplanade ou dans un café dévoile des œuvres uniques et fait résonner des vibrations qui décrivent une Afrique en perpétuel mouvement.
Dak’Art est un des lieux symboles de rencontre des talents du continent africain, de sa Diaspora et du monde. Chaque réalisation, qu’il s’agisse d’un tableau, d’une représentation ou d’une installation, raconte une histoire originale. Les thématiques abordées par les artistes explorent aussi bien la résilience, l’héritage, défis planétaires que l’histoire tout en réadaptant matériaux et techniques.
Intitulée « The Wake, l’Éveil, Xàll wi », selon, la directrice artistique de l’évènement, Salimata Diop :
La thématique de la quinzième édition de la Biennale de Dakar s’inscrit dans une continuité, un courant inarrêtable qui embrasse un ensemble de temporalités : il s’agit de lier le passé et l’avenir en leur conférant une importance égale. Elle est partiellement inspirée de l’ouvrage In the Wake: On Blackness and Black Being[1] de la professeure Christina Sharpe qui examine la condition noire, ses représentations littéraires, visuelles et artistiques, en rapport avec les notions d’exhumation, de deuil et d’arrachement. On naviguera au fil de ce qu’évoque le terme wake (éveil, sillage, veillée mortuaire, gindiku[2]), qui déploie un riche éventail sémantique offrant finalement un pont culturel et métaphorique entre art et société.[3]
Se promener à Dakar durant le Dak’Art c’est prendre soin de soi, s’octroyer une immersion émotionnelle unique, se détacher des gadgets et lire, regarder, écouter, des couleurs, des formes saisissantes, des matières, des pamphlets. Si les artefacts émerveillent, les discussions avec les artistes et les visiteurs, font de chaque visite une expérience de rencontre mémorable.
L’équipe éditoriale de Global Africa a souhaité partager avec ses lecteurs cette déambulation exaltante, surprenante, émouvante que représente la biennale. Ce fil iconographique a tenté de capturer ces instants, où l’art fait vibrer. Ces photographies, prises au fil de la découverte des galeries et des expositions, immortalisent l’intensité des œuvres, la finesse des détails avec cette lumière unique, singulière à Dakar, cette ville complice des artistes.
Notes
[1] Christina Sharpe, In the Wake: On Blackness and Black Being, 2016.
[2] Terme wolof signifiant le chemin.
[3] https://biennaledakar.org/wp-content/uploads/2023/08/note-conceptuelle-bis-VF-FR.pdf
Bibliographie
///
Pour citer l'article :
APA
Amoussa, M. A. K. (2024). Dak’Art, une déambulation dans la créativité africaine. Global Africa, (8), pp. 28-29. https://doi.org/10.57832/gjsm-zx58
MLA
Amoussa, M. A. K. "Dak’Art, une déambulation dans la créativité africaine". Global Africa, no. 8, 2024, p. 28-29. doi.org/10.57832/gjsm-zx58
DOI
https://doi.org/10.57832/gjsm-zx58
© 2024 by author(s). This work is openly licensed via CC BY-NC 4.0
bottom of page